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L'Homme aime l’ordre et le désordre en architecture

 

 

Chaque espèce animale développe un aménagement de son environnement, spécifique à ses besoins, capacités et instincts.

Par exemple, les oiseaux construisent leurs nids, les lièvres creusent leurs terriers. Néanmoins, les ouvrages d'une même espèce animale ne présentent pas de différences. Tandis que l'Homme, grâce à son intelligence, ne se limite pas à une seule nature de construction, mais les multiplie à l'infini, selon son regard esthétique, l’environnement qu'il envisage et les ressources qu'il possède. Les réalisations se sont ainsi diversifiées. Ces différentes sensibilités l'orientent vers deux caractères extrêmes: l'ordre et le désordre.

 

Si l'Homme aime l’ordre, c'est pour sa logique : il se sent sécurisé, rassuré, avec une vie facile. Par exemple, la construction de Vancouver au Canada: une ville bien intégrée dans son environnement naturel et aménagée avec une certaine finesse. Des parcelles de même dimension forment une trame homogène, alternant espaces verts et infrastructures de qualité. Elle est régulièrement citée comme l'une des cinq meilleures villes au monde pour la qualité de son urbanisation et sa politique sociale. L'Econimist Intelligence Unit l'a classée parmi les dix villes les plus agréables durant cinq années consécutives.


Si l'Homme aime le désordre, c'est parce qu'il a besoin de changer, de faire des expériences et de trouver des solutions qui répondent aux nouveaux problèmes sociaux. L'architecture de la ville d'Amsterdam présente une large palette qui intègre des constructions modernes avec des bâtiments plus anciens. En Espagne, le musée Guggenheim, à Bilbao, est un édifice avec des formes ondulées. C'est tout autant une sculpture qu'une œuvre architecturale. Il est à la fois critiqué et apprécié par le public. Il attire de nombreux visiteurs chaque année. Cette petite ville est ainsi devenue populaire et prospère économiquement.

Comment définir l'ordre et le désordre? Au cours du temps, l'Homme a construit des villes dans la ville. L'aménagement urbain se réalisait à l'intérieur d'une enceinte, délimitant les villes à l'intérieur et la nature à l'extérieur. Aujourd'hui, les murs sont abattus afin d'intégrer la nature à notre vie. La valeur des choses se redéfinit sans cesse avec le temps et l'évolution des sociétés. Un exemple : La Tour Eiffel, le centre Pompidou et La Pyramide du Louvre étaient considérés, à l'époque, comme des erreurs. Cependant, ils sont aujourd'hui des monuments les plus remarquables de Paris.

 

La construction se base sur la destruction, comme si l'ordre se basait sur le désordre. Par exemple, pour l'aménagement d'un jardin ou l'implantation d'une construction, il faut tout d'abord retirer la faune et la flore afin de libérer le terrain. De plus, la fabrication des matériaux constructifs passe aussi par la décomposition des ressources naturelles. Ainsi, pour approcher l'ordre, il faut avoir la notion du désordre.

 

Pour réaliser cette série, j'ai photographié le chantier de déconstruction d'une tour. J’y observais fréquemment le déroulement des opérations en les enregistrant avec mon appareil photo. La destruction est expectative, car elle présente non seulement de belles images avec la poussière, la lumière, l'étape du bâtiment, ses véhicules... mais aussi avec la promesse d'un ordre futur.

 

 

 

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